Dépression postnatale

Wochenbett Depression © Tomsickova - AdobeStock.com

Le bébé est enfin là et au lieu de se réjouir, beaucoup de mères ont juste envie de pleurer. Elles manquent d’énergie, sont tristes et se sentent mal. A ceci s’ajoute la honte d’éprouver de tels sentiments, ainsi que la peur de rejeter le bébé tant désiré. Cet état est éprouvant pour la mère, mais aussi pour le père. Sache toutefois que la dépression postnatale est une maladie qui se soigne !

Symptômes de la dépression postnatale

Pour les personnes externes, il est souvent difficile de reconnaître les signes d’un état dépressif après l’accouchement. Les mères concernées essayent en effet de montrer que « tout va bien dans le meilleur des mondes » et de faire comme si elles nageaient dans le bonheur. En outre, il est aussi connu qu’en raison de la chute hormonale, il est normal d’avoir quelques jours de baby-blues.

Mais comment faire la différence entre un baby-blues normal et une véritable dépression postnatale ?

Font notamment partie des symptômes classiques :

  • Etat d’épuisement
  • Vide intérieur
  • Manque d’énergie
  • Absence d’envie sexuelle
  • Tristesse et troubles de l’humeur
  • Pas ou peu de confiance en soi
  • Problèmes de concentration
  • Sentiments de culpabilité
  • Manque d’appétit
  • Angoisses
  • Troubles du sommeil
  • Attaques de panique
  • Irritabilité
  • Retrait social
  • Sentiments ambivalents envers son propre enfant
  • Pensées suicidaires et troubles psychosomatiques, physiques, ainsi que maux de tête, de dos, d’estomac

Il va de soi que ces symptômes ne sont pas toujours un signe de dépression postnatale. La chute hormonale qui suit l’accouchement entraîne souvent quelques jours de baby-blues et concerne près de 80% des femmes. Dans la plupart des cas, les symptômes décrits ci-dessus disparaissent d’eux-mêmes après quelques jours. Un traitement n’est donc pas nécessaire.


Comment savoir si tu souffres de dépression postnatale

Si les symptômes susmentionnés durent plus de deux semaines, il est important de prendre la situation au sérieux. Il sert d’indication pour savoir s’il est nécessaire de consulter un médecin.

Aide en cas de dépression postnatale

Si les symptômes durent plus de deux semaines, il est important de discuter avec un médecin ou une sage-femme. En général, les parents n’ont pas à avoir honte de se sentir dépassés face à la nouvelle situation. De l’aide professionnelle sera nécessaire si la mère a peur de se retrouver seule avec l’enfant, si elle craint de se faire du mal ou de faire du mal à l’enfant, si elle souffre de troubles du sommeil ou alimentaires, si des émotions négatives telles que colère ou tristesse influencent son quotidien.

Qui peut apporter de l’aide en cas de dépression ?

Les gynécologues, sages-femmes, services de puériculture, la Croix-Rouge suisse, l’Association Dépression Postnatale Suisse, les groupes d’entraide et les psychologues peuvent apporter de l’aide. L’entourage de la mère doit aussi s’impliquer et la soutenir dans la mesure du possible. Souvent, le fait d’apporter un repas chaud ou d’aller promener le bébé pour que la maman puisse dormir suffit. Un nouveau-né a des antennes et perçoit les sentiments et humeurs de ses parents. Il est donc important d’aider, également dans l’intérêt de l’enfant.

Conseils pour le quotidien

Le fait de devoir s’occuper du bébé 24 heures sur 24 et sept jours sur sept peut miner les forces. Voici quelques conseils pour que la mère puisse se reposer de temps en temps :

  • Fixer des priorités pour le ménage sans craindre de laisser certaines choses de côté ou demander de l’aide à la famille ou aux amis
  • Dormir ou ne rien faire lorsque bébé dort
  • Accepter et demander de l’aide (à la famille, aux amis ou voisins) ou du soutien à la Croix-Rouge suisse
  • S’aménager de courtes pauses pour quelque chose qui fait plaisir (discussion avec une amie, sport, prendre un bain, etc.)
  • Ne pas avoir honte de ses sentiments et en parler – pour pouvoir obtenir de l’aide

 

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